Mon tour de la France — Projet
C’est un projet qui datait de plus de vingt ans mais qui avait été mis en sommeil.
Une rencontre avec Michel Gasparini 4 ou 5 ans auparavant chez Veloland Chambéry avait réactivé ce projet. Michel avait effectué un tour de la France de plus de 7000 km en le traçant au plus près des côtes et des frontières. Il m’avait envoyé un dossier qu’il avait monté et j’ai moi-même ensuite tracé le parcours avant de le comparer au sien. Nos deux parcours étaient quasi identiques. J’ai modifié ensuite quelques étapes en choisissant parfois de passer à l’extérieur des frontières pour les longer d’encore plus près.
Mon parcours a fait plus de 7500 km avec une visite de la presqu’île de Quiberon, des îles de Ré et d’Oléron et des 8 coins de l’hexagone 😉 😉 : Lauterbourg, Dunkerque, Cap de la Hague, Pointe du Raz, Hendaye, Cerbère (col des Balitres), Menton et St Gingolph.
Je m’étais mis dans l’idée de réaliser ce tour d’une traite mais sans délais de temps, en ne découpant aucune étape par avance. Me lever le matin et m’arrêter quand j’en aurais assez, prendre le temps de visiter. C’est un tour qui a donc duré presque 3 mois comme prévu. (87 jours, 5 jours de repos et 82 étapes)
Au départ, je pensais partir quelques jours après mon départ en retraite mais cela m’aurait obligé à rouler sur des routes de côtes surchargées l’été. Un départ après le 15 Août m’aurait entrainé jusqu’en Novembre. Le départ a donc eu lieu fin avril 2011 et m’a imposé un tour dans le sens anti horaire. En effet, étant Savoyard je suis parti au plus près de chez moi et un tour dans l’autre sens à cette époque n’était pas possible car les cols de l’Iseran, Galibier, Izoard et Bonette étaient fermés. L’intérêt de le faire dans le sens où je l’ai réalisé c’est d’avoir la mer toujours à droite et de pouvoir ainsi avoir de jolies perspectives sur les criques ou rochers lorsque on roule au bord de côtes découpées.
On m’avait dit que dans ce sens là le vent était plus défavorable mais je n’y ai prêté guère attention car quand on fait du vélo on a toujours l’impression que le vent nous est défavorable !
La préparation
J’ai réalisé un premier tracé sur cartographie numérique pendant l’hiver 2008-2009 afin d’avoir une idée du kilométrage total, du temps approximatif qu’il me faudrait pour réaliser le tour et aussi du budget nécessaire à une telle entreprise.
J’ai commencé aussi à solliciter mes amis randonneurs au long cours pour qu’ils me donnent leurs conseils, leurs trucs ou astuces diverses pour réussir.
Au printemps 2010, j’ai passé beaucoup de temps pour l’étude et l’achat du matériel. Le choix du vélo a été long : adaptation d’un vélo acier avec lequel j’avais déjà réalisé quelques voyages itinérants d’une dizaine de jours au maximum ou achat d’une randonneuse avec la bagagerie plus adaptée à un long voyage ? J’ai finalement opté pour l’achat d’une randonneuse que j’ai fait fabriquer par Daniel Cattin artisan réputé à Crolles (38). Mes amis ont contribué à cet achat en alimentant une cagnotte pour mon départ à la retraite en juin 2010.
Premier essai de la randonneuse, fin juillet 2010 : ascension du col du Granier par son versant le plus raide en chargeant les sacoches avec des boules de pétanque pour simuler l’ascension des grands cols qui m’attendent et savoir si mes développements sont adaptés. Cela a été assez difficile mais pas assez pour me faire renoncer. C’est ensuite sur les routes d’Alsace et de Lorraine au cours d’un séjour et d’un voyage itinérant d’une semaine en compagnie de deux amis que j’ai fini de roder “la bête”.
Hiver 2010. Pour le tracé du parcours, j’ai acheté un d’un atlas routier qui sera sacrifié : je découpe les pages dont j’ai besoin et les numérote afin de ne pas avoir à partir avec un lot de cartes où seules de petites sections correspondent à mon parcours. Simultanément au tracé sur cartes papier et numérique, je fabrique un carnet de route sur tableur informatique où je note les n° de carte, les routes, intersections, altitudes et km. La moyenne pour tracer le parcours doit avoisiner les 50 kilomètres/heure !
Ce sont plus de 50000 clics de souris qui m’ont permis de tracer la carte du parcours qui est maintenant sur le site. L’avant bras devrait ainsi être suffisamment musclé pour pouvoir appuyer sur la poignée du frein
Le matériel
Une randonneuse en acier avec moyeu rohloff et moyeu dynamo shimano à l’avant. 4 sacoches étanches Vaude et une sacoche de guidon Ortlieb.
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