Le plateau d’Emparis — Mercredi 13 Juillet
Boucle magnifique sur pistes très roulantes à effectuer de préférence dans le sens anti-horaire pour monter face à la Meije et profiter ainsi pendant longtemps du point de vue sur la pointe et les glaciers environnants.
En 2009, j’avais fait cette boucle depuis Mizoën dans l’autre sens avec mes amis Georges Golse de Montauban et François Ravier. Avant de monter sur le plateau d’Emparis, nous étions monté au col « les Collets » (2044m) situé au dessus du village de Besse en Oisans. Cette montée au Collets offrait de très belles perspectives sur la route du col de Sarenne et le massif des Rousses. Nous avions aussi fait le col du Souchet sur la plateau d’Emparis. C’est ce qui me permet maintenant de conseiller le sens de rotation du circuit.
Nous partons du gîte d’étape « l’Emparis » à Mizoën, une bonne adresse à retenir. L’accueil et la grande gentillesse des propriétaires ainsi que la nourriture excellente et adaptée aux efforts nous ont mis dans les meilleures dispositions pour notre journée.
Le départ situé à 1200 m d’altitude dans un village encore à l’ombre à cette heure puis la prise d’altitude relativement rapide nous protègeront de la chaleur jusqu’à notre retour au gîte en milieu d’après-midi. Une longue ascension de 15 km nous amènera à 2260 m d’altitude point culminant de notre randonnée du jour.
Les trois premiers kilomètres à 6% de moyenne se font sur le bitume. Ils offrent de belles perspectives sur le village de Mizoën.
À 1400 m d’altitude, après la deuxième épingle au-dessus du hameau de Singuigneret, nous quittons l’asphalte pour emprunter une belle piste très roulante où des vélos gravel pourraient passer sans problème. C’est un véritable billard comparé à ce que nous avons connu ces derniers jours entre Queyras et Ubaye.
Une série d’épingles sur 4 km nous fait gagner 450 m d’élévation. Elle permet d’alterner les points de vue tantôt sur le barrage du Chambon et la route de la station des 2 Alpes ou tantôt sur le massif des Écrins (Pic de la Grave, le Râteau et la Meije).
À partir de 1675 m d’altitude, nous faisons une grande traversée Ouest Est qui nous conduit jusqu’à un magnifique col géographique, non nommé à 2003 m. La pente s’est bien redressée pendant 1,3 km jusqu’au refuge des Châtons puis s’est radoucie légèrement. La Meije observe notre progression et les glaciers qui l’entourent vont peu à peu se dévoiler au cours de cette partie difficile de l’ascension.
Nous progressons ainsi face à la Meije jusqu’à notre entrée sur le plateau d’Emparis vers 2200 m d’altitude.
Nous avons bien pris notre temps pour jouir du paysage. Fabien a multiplié les arrêts photos.
Nous cheminons sur le plateau, nous nous arrêtons boire un coup au refuge des Mouterres puis pique-niquons au départ de la piste qui conduit au col du Souchet, face aux sommets de Maurienne. En 2009, il y avait un grand lac qui occupait toute la surface du vallon situé en contrebas. En septembre 2020, lors d’un autre passage j’avais constaté que le lac avait complètement disparu. Ce 13 juillet 2022, il ne reste qu’une petite gouille qui sera vraisemblablement asséchée avant la fin de l’été.
Pour les « collectionneurs de cols », les cols du Souchet (2365 m) et de la Brêche (2390 m) sont relativement faciles à atteindre par une piste, au départ, puis par un poussage facile sur sentier. Peu motivés aujourd’hui pour y aller, nous repartons directement jusqu’au col Saint-Georges (2245 m) où nous pouvons observer les célèbres aiguilles d’Arves.
Une petite bosse à remonter sur environ 300 m et ensuite il ne nous reste plus qu’à nous laisser glisser jusqu’au très beau village de Besse en Oisans avec ses maisons en pierre sèches. Fabien cueille au passage le col Nazie (1902 m) situé légèrement en dehors de la piste.
Nous nous arrêtons boire « la mousse » avant de rallier Mizoën au restau, bistrot gîte d’étape « le Sarret » à Besse, autre très bonne adresse (qualité accueil et restauration) où j’avais organisé un petit séjour pour mes amis « ratabouilleurs » en septembre 2020.
Ce soir, le gîte d’étape est complet car il accueille les féminines de « donnons des elles au vélo » (voir le projet) mais il met à disposition un espace bivouac avec sanitaires. Nous avons prévu de monter au col du Sabot demain et plantons donc nos tentes sous la chaleur. En attendant le repas, nous nous reposerons et visiterons le village. Les filles arriveront fort tard depuis l’Alpe d’huez, leur véhicule d’assistance étant tombé en panne.
Le camping se remplira car il n’y a plus d’hébergements disponibles dans la vallée à cause de l’étape du tour de France de l’Alpe d’Huez qui se déroulera le lendemain. Vers dix heures du soir, le silence règne et nous pouvons ainsi bien récupérer sans subir la canicule.
Le lendemain matin nous partons tôt pour rentrer directement à la maison en renonçant à l’ascension du col du Sabot. Les routes seront bloquées dès la fin de matinée pour l’étape du tour de France et nous n’avons pas envie d’arriver à la maison au milieu de la nuit après 4 jours d’itinérance VTT exigeante.
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