Cyclotourisme en Champagne Ardennes : jour 2 — Vendredi 28 Mai
Je savais en préparant le voyage que cet itinéraire de jonction entre Champagne et Ardennes serait certainement peu intéressant et ça s’est confirmé, du moins sur les cinquante premiers kilomètres.
La température est de 12° au départ mais il fait beau. C’est une étape bien vallonnée qui se révèlera très usante à cause du vent du nord défavorable.
Ces cinquante premiers kilomètres sont très monotones. Un paysage de plaine sans beaucoup de relief mais qui offre pourtant au cyclo une succession de très longues côtes en lignes droites, entrecoupées de courtes descentes tout aussi rectilignes. A perte de vue ce ne sont que champs cultivés et pylônes de lignes à haute tension. Champs de blé ou champs de luzerne destinés à l’apiculture sont majoritaires. Parfois quelques champs de colza en fleur apportent des touches de jaune qui rompent un peu la monotonie.
La Marne a été très marquée par la première guerre mondiale et seuls deux point d’intérêts jalonnent le parcours : c’est d’abord la nécropole de soldats français de Sept-Saulx, située à deux kilomètres du départ, qui attire mon attention. Je m’arrête et lis les panneaux et repense à cette boucherie innommable qui m’avait déjà bien bouleversé lors de mes visites précédentes de lieux de mémoire au cours de la semaine fédérale de cyclotourisme de Verdun en 2010.
Vingt kilomètres plus loin, c’est le village détruit de Nauroy qui m’interpelle. En préparant mon voyage, j’avais repéré sur la carte qu’il y avait un certain nombre de villages détruits dans la Marne. Je prends le temps de m’arrêter à l’endroit qui autrefois était un village mais où maintenant les prés et les bois ont envahi l’espace. Une chapelle et des panneaux d’information ont été installés devant les vestiges d’un ancien bâtiment.
Je poursuis ma route toujours face au vent sur une route sans intérêt jusqu’à Rethel.
A partir de Rethel, les pentes se font beaucoup plus sévères. Peu avant Sery, alors qu’il me reste une vingtaine de kilomètres à parcourir le paysage change et devient beaucoup plus joli. Finies les longues lignes droites interminables ! Les routes serpentent à travers des pâtures et des animaux (vaches, chevaux) profitent de l’herbe devenue bien verte après les pluies abondantes de ce printemps. Quelques champs de colza agrémentent encore le décor.
Un véritable tobbogan finit par me conduire à Signy-l’Abbaye où j’arrive bien fatigué.
Je me renseigne pour aller voir l’abbaye mais on me dit qu’il n’y a plus rien de visible. Je profite alors de mon arrivée pas trop tardive pour me reposer et faire un peu de lessive avant d’aller dîner sur la terrasse de l’hôtel où règne une belle animation. Des groupes de jeunes sont attablés depuis le milieu de l’après-midi et la bière pression coule à flot. C’est la libération après des mois de confinement !
Pour ma part, je me régale avec de la hure de sanglier, suivie de bœuf à la bière et coquillettes avant d’engloutir un bon gâteau chocolat.
Demain, l’étape s’annonce très vallonnée et j’espère que le vent ne tournera pas car je mets le cap au sud pour quelques jours.
La vidéo du parcours de l’étape
En fonction de votre navigateur vous avez la possibilité de contrôler les paramètres de la vidéo soit avec un clic droit de souris (Firefox) en survolant la vidéo soit à l’aide des commandes en bas à droite du lecteur (chrome…).
Vidéo générée par l’application Relive
La trace GPS de l’étape
Jour-02-VI2021
Les Petites-Loges (51) → Signy-l'Abbaye (08)
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