Tour d’Irlande : épilogue — Samedi 15 Juin
Samedi 15 juin
J’ai parcouru les 7 km à vélo jusqu’à la gare de Coleraine et j’ai pris le premier train pour Belfast, arrivant juste deux minutes avant son départ. N’ayant trouvé personne au guichet, j’ai acheté mon billet directement dans le train. Un employé sur le quai m’a indiqué l’emplacement du wagon réservé aux vélos, m’a accompagné avec la contrôleuse et m’a aidé à monter le vélo à bord sans enlever les sacoches. J’ai ensuite acheté mon billet pour Rosslare auprès de la contrôleuse.
À la gare de Belfast, j’ai trouvé un ascenseur suffisamment profond pour mon vélo. Après une attente de plus de deux heures, j’ai pris le train pour Dublin. Grâce à l’amabilité du personnel, je suis monté sans problème. En Irlande, le wagon vélo est toujours en tête de train et les quais d’embarquement sont connus à l’avance. Par exemple, demain, je sais que je dois aller au quai 5 pour le train vers Rosslare. C’est bien plus pratique qu’en France où il faut chercher le wagon vélo et attendre l’affichage du quai.
L’arrivée à Dublin a été plus compliquée : l’ascenseur n’était pas assez profond pour mon vélo. J’ai dû décrocher les sacoches et descendre de nombreuses marches. Deux personnes se sont spontanément proposées pour m’aider. L’une a descendu les sacoches tandis que l’autre m’a aidé à porter le vélo.
Je suis ensuite arrivé au B&B réservé, situé à environ 300 m de la gare.
Dimanche 16 juin
Ce matin, l’hôtesse du B&B m’a conduit à une route menant directement aux quais d’embarquement sans avoir d’escaliers à gravir.
Arrivé tôt, j’ai attendu 1h30 l’arrivée du train. L’embarquement a été un peu compliqué car il y avait un seuil et aucun personnel pour m’aider. J’ai donc dû enlever les sacoches. Un passager m’a aidé à les monter dans le train pendant que je hissais le vélo. Un couple de cyclotouristes antipathiques avec sacoches n’a pas cherché à m’aider alors qu’ils avaient déjà rentré leurs vélos dans le train.
À peine installé, la contrôleuse m’a demandé si j’avais réservé une place pour mon vélo, expliquant que le nombre était limité à deux vélos. J’ai expliqué avoir acheté mon billet à Belfast et qu’on m’avait dit que ce n’était pas nécessaire. Visiblement, les règlements diffèrent entre l’Irlande du Nord et l’Eire.
J’ai refusé de descendre, affirmant que j’avais un bateau à prendre. La contrôleuse a finalement capitulé, exigeant que je voyage à côté du vélo. J’ai donc passé trois heures de trajet, d’abord debout, puis assis sur une sacoche.
Ce soir, je loge à moins de 5 minutes à vélo du port de Rosslare où mon bateau part demain à 22 h.
Impressions d’Irlande
J’ai aimé
- La serviabilité des Irlandais
- Le personnel des chemins de fer en Irlande du Nord
- La conduite respectueuse des automobilistes, chauffeurs livreurs, paysans en tracteurs sur les petites routes en campagne : aucun ne m’a doublé sans avoir de la visibilité. Ils se garaient systématiquement pour me laisser passer quitte à attendre mon passage quelques minutes dans les montées. Toujours un salut amical lorsqu’ils me croisaient (lèvent l’index pour saluer).
- La conduite des motards allemands : cool, avec des motos silencieuses. Jamais de groupes supérieurs à 4
- Les saluts amicaux des nombreux piétons de tous âges qui circulaient au bord des routes.
- Les paysages : Beara, Dingle, Connemara, Molls gap et Connor pass, certains endroits du Donegal
- Les haies fleuries (fuchsias notamment)
- La floraison : les nombreux rhododendrons , les genêts, les iris des marais…
- Campings : cuisines équipées
- Les pubs : lieux de lien social où les Irlandais se retrouvent pour passer un bon moment ensemble.
- Les bières : Guiness, Smithwiks et Rockshore (blonde)
- La propreté des routes et des rues : pas de canettes, pas de débris de verre, pas de crottes de chiens, pas de décharges sauvages…
- La musique traditionnelle
- Le Stade Toulousain
J’ai moins aimé
- La contrôleuse du train Dublin Rosslare
- La conduite des Irlandais sur les grandes routes : vitesse élevée, moins prudents pour me doubler quand des voitures arrivaient en face.
Pendant ce voyage, deux seules voitures m’ont doublé sur une petite route sans visibilité : la première une voiture immatriculée en France et la deuxième une immatriculée aux Pays-Bas. - Les voitures garées sur les pistes cyclables
- La conduite des motards et automobilistes britanniques : je dis britanniques car les plaques d’immatriculations ont visiblement les mêmes formats en Angleterre et en Irlande du Nord. Je ne sais pas les différentier.
Ces motards avaient des motos bruyantes, conduisaient très vite même sur les petites routes et parfois passaient trop près pour me doubler. Ils roulaient souvent en meute. - Les longues jonctions sans intérêt entre des lieux remarquables
- L’artificialisation du site des Cliffs of Moher
- Les nombreuses haies qui masquaient le paysage.
- EV1 : trop de tronçons privilégiant des routes qui éloignaient de centres d’intérêt.
- Le coût de la vie : hébergement, alimentation
- campings chers + douches payantes
Et je dois en oublier…
Petit bilan :
2 719 km et 26 614 m de dénivelée en 40 étapes (prologue compris).
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