Tour d’Irlande : Jour 39 — Vendredi 14 Juin

80 km de vélo, 3 km de bateau et 5 km de marche à pied : c’est le bilan de la journée.
Le ciel est bien couvert ce matin. De la pluie est annoncée dans l’après-midi. Vu la distance au programme et le temps nécessaire à la visite de la Chaussée des Géants, j’ai négocié un petit déjeuner tôt. C’est la première fois que je peux manger avant huit heures.
J’ai sept kilomètres à parcourir pour aller à Greencastle et prendre un ferry qui me conduira en Irlande du Nord. J’arrive peu avant 8h10 à l’embarcadère, sans aucune activité. Le premier passage commence à 9h. Le vent souffle. Je cherche un coffee shop pour attendre au chaud, sans succès.
Arrivé en Ulster, poussé par un vent favorable et par ma motivation, je couvre rapidement les 25 km jusqu’à Coleraine, où je prendrai le train le lendemain. À la gare, je vérifie l’accessibilité des quais et me renseigne sur la réservation d’un emplacement vélo. Tout se passe bien : la personne au guichet est fort aimable et me confirme qu’aucune réservation n’est nécessaire.
Rassuré, je rejoins rapidement le B&B que j’ai réservé à Portstewart situé 7 km plus loin. J’ai négocié de pouvoir y laisser mon chargement afin de visiter la Chaussée des Géants sans craindre le vol de mes affaires dans ce lieu très touristique.
Je quitte Portstewart pour rejoindre la route de bord de mer. Que ce soient Portstewart ou Portrush qui lui succède ce sont des stations balnéaires avec des barres d’immeubles en front de mer, des campings-clapiers remplis de mobile-home se touchant pratiquement formant un nouveau « mur de l’Atlantique »), des terrains de golf, etc..


Puis, la route devient plus sauvage et offre des vues sur des falaises plongeant dans la mer ou des falaises crayeuses côté montagne. Je crains de visiter la Chaussée des Géants sous la pluie car de gros nuages noirs la surplombent alors que le ciel s’est dégagé d’où je viens.




Sans bagages, les vingt kilomètres sont rapidement effectués. J’arrive sur le site sous quelques gouttes. Je traverse le grand parking et trouve des arceaux à vélo contre l’hôtel. J’attache solidement mon vélo avec mon antivol en U et commence à marcher, rassuré. Le vent chasse les nuages et la pluie s’arrête, laissant place à un beau ciel bleu.
Je marche sur le chemin du haut pendant 2 kilomètres, alternant les prises de vue vers l’avant et l’arrière.




Puis je rebrousse chemin sur quelques centaines de mètres pour rejoindre le chemin bas qui mène aux colonnes basaltiques et à l’amas de rochers de la Chaussée des Géants. J’emprunte d’abord des escaliers raides que mes genoux n’apprécient guère avant de descendre sur une piste.



J’arrive au bord de mer. Il y a bien plus de monde que sur le chemin haut. Des navettes de bus électriques conduisent les touristes au début de la Chaussée. Ceux-ci restent ensuite sur le chemin du bord de mer, à l’exception de quelques plus sportifs qui empruntent les escaliers pour rejoindre le chemin de crête.




J’arrive au pied des curiosités géologiques.



Puis, je repars par le chemin bitumé du bas qui me ramène directement à ma monture.



La légende de la Chaussée des Géants
À cette époque, 2 géants vivent l’un en face de l’autre : le premier (du nom de Finn MacCool) se trouve en Irlande, et le second (Benandonner) se trouve en Écosse.
Les 2 géants entretiennent une rivalité sans bornes, et se lancent de nombreuses insultes et autres noms d’oiseaux. Chacun souhaite en découdre, mais il n’existe aucun bateau assez grand pour permettre à l’un comme à l’autre de traverser la mer pour aller s’affronter.
Un jour, le géant écossais va trop loin : il insulte la femme de Finn MacCool. Pour ce dernier, s’en est trop : il décide de construire une route à travers la mer pour se rendre jusqu’à son ennemi juré. Pour cela il pose des pierres les unes contre les autres… jusqu’à former un gigantesque pavement (ce qui correspond à la Chaussée des Géants).
Néanmoins, une fois sur place, Finn McCool prend peur devant le géant écossais, qui est 2 fois plus grand que lui. Il retourne immédiatement en Irlande et raconte sa mésaventure à sa femme.
Celle-ci, très rusée, a une idée, et déguise son mari en nourrisson. Quand Benandonner arrive à leur maison et voit le “bébé”, il prend peur. Il se dit que si l’enfant est de cette taille, il préfère ne pas rencontrer le père !
Apeuré, le géant écossais rebrousse donc chemin. Il regagne l’Écosse et pour être sûr que Finn MacCool ne puisse pas le suivre, il détruit la chaussée derrière lui.
En Irlande, il ne reste donc de cette chaussée que les pierres qui constituent aujourd’hui la Chaussée des Géants.
Au retour vers Portstewwart, je me suis arrêté pour regarder le château de Dunluce

La vidéo du parcours de l’étape
En fonction de votre navigateur vous avez la possibilité de contrôler les paramètres de la vidéo soit avec un clic droit de souris (Firefox) en survolant la vidéo soit à l’aide des commandes en bas à droite du lecteur (chrome…).
N.B. : l’image illustrant l’étape 38 était si moche que je l’ai remplacée par une autre plus réaliste.
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