Jour 44 — Mercredi 27 Juin
Si hier soir j’ai passé une excellente soirée avec Chistiane et Alféo, il n’en a pas été de même pour la nuit. Le camping de Tain est situé à côté de la nationale 7 et le bruit des camions ou motos n’a cessé de me réveiller.
La vidéo du parcours de l’étape
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Vidéo générée par l’application Relive
A six heures moins le quart, je me lève, me prépare et décolle vers 7 h. Il fait déjà chaud. Le départ n’est pas très agréable au milieu de la circulation au moment où les gens partent au travail. Après quelques kilomètres, j’emprunte une petite route au milieu des vignobles du Crozes-Hermitage et la circulation se calme. L’éclairage à contre-jour ne me permet pas de prendre de photos. Je peine et j’ai les cuisses dures dans les montées pas comme celles des grenouilles que j’ai mangées hier soir. Je quitte les vignobles pour rejoindre la vallée de l’Herbasse.
Je roule pendant 5 km sur la D67 qui n’est pas classée route à grande circulation mais qui est pourtant bien fréquentée par les voitures et camions. Le vent de face s’est levé et les lignes droites en faux-plats montants me paraissent très longues. J’arrive à St Donat-sur-l’Herbasse et laisse enfin cette départementale pour monter à Barthenay, site BPF, sur une petite route bien ombragée. Le départ est assez raide mais le relief va s’adoucir et les sept kilomètres d’ascension seront très agréables. Avec la chaleur qui s’est installée, j’apprécie particulièrement la traversée sombre du bois de Sizay composé de chênes, de châtaigniers et de pins.
J’arrive à Bathernay et le village est désert. Je vais pour monter à l’église du onzième siècle mais il y a des escaliers infranchissables avec mon vélo chargé. J’aurais du prendre une petite route un peu avant le village ou une autre après le village. Il fait trop chaud et je renonce. J’ai tout de même le loisir de repérer une maison troglodyte avant de repartir.
Une descente rapide va me reconduire dans la vallée de l’Herbasse et sur la D67 que j’ai quittée dix kilomètres en aval. J’ai une dizaine de kilomètres à faire sur cette voie. La circulation s’est calmée sur cette route. En revanche, la route offre toujours le même relief de faux plat-montant et de longues lignes droites.
Le vent ayant encore forci c’est laborieux jusqu’à St-Bonnet de Valclérieux où la route se redresse jusqu’au col de la Madeleine (493 m.). Il fait chaud mais je suis plus à l’aise dans l’ascension que sur les faux-plats la précédant.
Arrivé au col, je m’arrête un moment pour essayer de reconnaitre les sommets du Vercors que j’aperçois au loin sous les brumes de chaleur.
Il ne me reste plus qu’une quinzaine de kilomètres à faire pour terminer le voyage mais il me reste encore un BPF à visiter : St-Antoine-l’Abbaye. Une courte descente de trois kilomètres m’y conduit et je suis surpris par l’architecture imposante de l’abbaye.
Je monte à l’abbaye et visite le village.
Je pensais que ça allait descendre jusqu’à St-Marcellin mais une dernière côte d’un kilomètre peu après St-Antoine sera le dernier effort à fournir pour mettre un terme au voyage.
J’arrive à St-Marcellin d’où j’avais prévu de rentrer en train. Hier, j’avais consulté le site internet de la SNCF et vu que tous les TER étaient supprimés. N’ayant pas envie de rajouter une étape dans ce voyage, étape qui n’aurait pas été une découverte, j’avais demandé à Marie-Françoise de venir me chercher. Elle était déjà en route à mon arrivée et une demi-heure après j’étais bien content de ne plus avoir à pédaler contre le vent et dans la chaleur pour me rapprocher de la maison (et non de l’écurie comme j’ai pu le lire 😉 )
Le soir, un autre comité d’accueil m’attendait :
Encore une belle aventure que ce voyage : un voyage différent des autres. J’aurais pu l’appeler voyage au fil de l’eau avec tous ces cours d’eau côtoyés, croisés qui ont donné leur nom à des départements : Yonne, Loir, Eure, Orne, Mayenne, Sarthe, Vienne, Indre, Creuse, Allier, Rhône. Avec cette Loire que j’ai traversée, retraversée, longée, perdue, retrouvée, descendue, remontée.
J’aurais pu aussi le nommer de châteaux en églises tant j’ai pu observer d’édifices. Ou bien encore de rencontres en rencontres avec tous les amis qui m’ont accueilli, qui ont fait un petit bout de route ou passé un petit moment avec moi, qui m’ont encouragé via commentaires ou messages personnels…
Une riche expérience qui m’a permis de boucler mon tour de la France, autour et dedans ayant maintenant roulé à vélo dans tous les départements. J’ai déjà roulé à l’étranger mais il n’y a qu’en France que j’ai pu observer une telle diversité de paysages et surtout d’architectures régionales. Les prochains voyages seront consacrés à une découverte encore plus intime, plus en profondeur des différents départements. Ils seront aussi certainement plus courts.
Si dans mon Tour de France mon coup de cœur fut pour la Haute-Normandie, dans ce voyage c’est le département de la Haute-Loire qui en est le lauréat.
La trace GPS de l’étape
Jour-44-VI2018
Tain-l'Hermitage (26) → Saint-Marcellin (38)Quarante et unième étape
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