Tour d’Irlande : Jour 05 — Samedi 11 Mai
Sur la Wild Atlantic Way
Encore une journée ensoleillée, mais pas suffisamment chaude pour rouler en manches courtes. Cette étape m’a permis de profiter davantage de la mer que les jours précédents, même si une grande partie du parcours s’est déroulée à l’intérieur des terres. Une brume marine persistante a estompé les reliefs côtiers tout au long de la journée.
L’EuroVelo 1 emprunte désormais une bonne partie de la Wild Atlantic Way, mais privilégie parfois de petites routes sans trafic. C’est sur ces routes que j’ai rencontré quelques raidillons, courts mais relativement nombreux. Malgré la brume, mon appareil photo a chauffé beaucoup plus que les jours précédents.
J’ai dû mettre fin prématurément à mon étape à cause de problèmes digestifs qui m’ont empêché de m’alimenter depuis ce matin. J’ai cherché un Bed and Breakfast, mais les seuls disponibles étaient des 4 étoiles hors de prix. Je me suis donc rabattu sur un camping, ce qui m’a permis de faire une lessive et de sécher mon linge plus facilement que dans les petites chambres des jours précédents.
Premières impressions sur l’Irlande
Après ce cinquième jour en Irlande, voici mes premières impressions :
La route et les automobilistes
Contrairement à ma première étape où certains automobilistes conduisaient à une vitesse excessive sur des routes étroites, j’ai constaté une grande prudence et un respect mutuel sur les routes suivantes. Aucun automobiliste ne m’a frôlé pour me dépasser, et lorsqu’il n’y avait pas de visibilité pour doubler, ils attendaient patiemment derrière moi le bon moment pour le faire. Certains allaient même jusqu’à reculer pour me laisser passer. Du coup, s’il y avait un bas-côté, je me mettais sur le côté pour faciliter le dépassement. Je n’ai entendu aucun coup de klaxon et je n’ai vu aucun automobiliste couper un virage
Les hébergements
Les campings sont chers (plus de 20 euros) et il faut souvent payer un supplément pour une douche chaude. Le premier soir, c’était 1 euro pour 3 minutes, et l’eau n’a atteint la bonne température qu’au bout de 2 minutes. Ce soir, c’est 1 euro pour 4 minutes, mais c’est la douche écossaise assurée avec des variations de température intempestives
À Youghal, le camping était à 30 euros, mais j’ai trouvé un Bed and Breakfast à 50 euros. Le petit-déjeuner copieux m’a permis d’économiser sur le pique-nique du midi. À Kinsale, les hébergements sont hors de prix.
La nourriture
Je n’ai mangé au restaurant que deux soirs. Le premier soir, j’ai pris des filets de bœuf rôtis avec une délicieuse sauce (à la bière ?) et un velouté de légumes. Hier soir, c’était fish and chips. Je n’ai toujours pas vu d’Irish Stew (ragoût de mouton, spécialité irlandaise) à la carte. Il faut dire que je n’ai rencontré qu’un seul troupeau de moutons depuis mon arrivée en Irlande, alors que j’ai vu de nombreux troupeaux de vaches. Peut-être que l’Irish Stew est un plat d’hiver ?
Les « breakfast » sont très gras. J’ai eu du mal avec les saucisses, mais je m’y suis fait. En revanche, j’ai essayé deux fois les haricots blancs à la sauce tomate, mais je ne renouvellerai pas l’expérience. Les œufs et le thé sont parfaits. J’ai souvent eu des fruits, mais les deux fois où j’ai eu des fraises et des myrtilles, elles étaient sans saveur. Tout comme les tomates que j’ai pu manger.
La bière
Je n’en ai bu que 4 depuis mon arrivée : 2 Guinness, une Smithwicks et une blonde locale de Kinsale hier soir. Les campings étant situés en dehors des villages, je ne suis pas tenté d’aller au pub.
Les Irlandais
Ceux avec qui j’ai eu contact ont toujours été très accueillants et serviables, hormis à l’office de tourisme de Kinsale où j’ai eu droit au service minimum : une liste de Bed and Breakfast avec uniquement leur numéro de téléphone, sans prix ni adresse ! Alors qu’à Youghal, l’hôtesse a téléphoné dans 3 B&B pour m’en trouver un.
Idem au pub de Bunmahon où c’est une serveuse qui a téléphoné et m’a réservé une chambre. Aux restaurants, le service a toujours été chaleureux et attentionné.
Si j’arrive à me faire comprendre, c’est plus difficile dans l’autre sens : les Irlandais parlent vite et avec un accent prononcé.
Des portraits de candidats avec le nom de leur parti fleurissent sur des réverbères ou poteaux le long des routes. Je suppose que c’est pour les élections européennes. J’ai vu des gens les poser en plein jour : est-ce que ce sont des employés territoriaux ou des « colleurs d’affiche » des partis ? Si ce ne sont pas des employés alors les colleurs d’affiche le font visiblement sans crainte. Cela me questionne sur le climat politique ici, qui semble plus apaisé qu’en France.
Si les affiches concernent les élections européennes, les candidatures semblent régionales : les candidats ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre.
La vidéo du parcours de l’étape
En fonction de votre navigateur vous avez la possibilité de contrôler les paramètres de la vidéo soit avec un clic droit de souris (Firefox) en survolant la vidéo soit à l’aide des commandes en bas à droite du lecteur (chrome…).
Laisser un commentaire