Tour d’Irlande : Jour 26 — Samedi 01 Juin

Newport  →  Keel (Achill Island) Vingt-sixième étape
Distance 67 km
Dénivelé 600 m
Départ 8 h 55
Arrivée 14 h 00
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Au petit-déjeuner, je discute avec deux cyclocampeurs de Toulouse. Ils sont partis de Dublin, ont rallié Londonderry, puis ont pris l’Eurovélo 1 pour descendre au sud. Nous échangeons des informations puisque nous tournons en sens contraire. Ils reprendront le bateau à Cork pour rejoindre Roscoff.

Nous partageons le même ressenti quant à l’Eurovélo 1 : véloroute inadaptée à une pratique familiale. Trop difficile, elle emprunte parfois des routes à grande circulation où les véhicules roulent à vive allure (la limitation sur ces routes est à 100 km/h). Ils ont rencontré des raidillons infernaux, dont un dans le parc de Sligo, facilement évitable en restant sur la route principale. J’ai une idée plus précise de ce qui m’attend et je vais prendre de plus en plus de liberté avec cette Eurovélo 1.

Grand beau temps et pas de vent au démarrage de l’étape ce matin. Je vais enfin pouvoir découvrir Achill Island sous un ciel bleu et sans être déséquilibré par ce maudit vent qui nous avait bien gênés en 1992.

Pratiquement dès la sortie de Newport, une voie verte (greenway) me conduit, sur 32 km, directement à Achill Sound. Cette voie verte est relativement roulante, avec néanmoins un certain nombre de chicanes avec des barrières canadiennes destinées à confiner les nombreux moutons qui broutent dans les champs bordant la voie verte.

Les kilomètres défilent jusqu’à Mallaranny, situé au vingtième kilomètre, où se situe l’intersection voie verte vers Achill Island et la N59 qui monte plein nord que j’emprunterai demain en revenant sur mes pas.
La voie verte après Mallaranny offre de splendides points de vue sur les baies situées au nord. Des passages sous des haies de rhododendrons fleuris sont de toute beauté.

Arrivé à Achill Sound, je bifurque plein sud et emprunte de petites routes longeant un bras de mer séparant Achill Island de la péninsule de Corraun. Ce n’est pas l’endroit le plus spectaculaire, mais le décor est sympathique.

Je poursuis ma route jusqu’au point le plus au sud de l’île

Puis, je remonte au nord et rencontre une côte beaucoup plus rocheuse. La route devient sinueuse, alternant montées et descentes. Elle serpente au milieu des landes et rochers offrant des points de vue aériens sur des criques ou de petites falaises.

Après une descente pentue jusqu’au niveau de la mer, une montagne se dresse devant moi. Il va falloir la contourner. Une montée à flanc de 4 km de long m’amène à un point haut. Après 3 km de descente, la route s’infléchit vers l’ouest et je me retrouve face à un vent violent de face. Mes espoirs du matin ne se réalisent pas et les dix derniers kilomètres sont vraiment difficiles.

J’avais prévu de camper ce soir, mais la force et la fraîcheur du vent plus la fatigue m’ont fait renoncer à cette option. J’ai trouvé une chambre dans un B&B après avoir téléphoné à quatre autres qui étaient complets. Le village est très touristique. Le camping est immense, occupé par une multitude de camping-cars ou vans. Il y a très peu de tentes, ce qui peut se comprendre aisément.

Bien que nous soyons samedi soir, je fais l’impasse sur le pub et la musique. Une grosse fatigue me contraint à abréger ma veillée.

La vidéo du parcours de l’étape 

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Commentaires

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Yvette dit :

les paysages sont toujours magnifiques !
Merci pour tes rapports journaliers qui permettent de voyager à tes côtés et sans fatigue pour nous.
Bravo !

Pierre et Christine dit :

Encore de bien belles photos…mais cette fois avec un ciel tout bleu.
C’est magnifique!

victor dit :

qui garde les moutons? Des bergers, des bergères, des patous, des drones?
ah, ce bleu, on dirait les mers du sud, sauf que les palmiers sont ici de rhodos!
moi qui reviens d’une semaine en Bretagne sud (en autocar collectif, on peut le dire?), je trouve quelque ressemblance avec des lignes de côte de l’Irlande, sauf qu’en Morbihan ou en Finistère, en cette saison, l’herbe était haute et il y avait bien plus de fleurs, moins de vent violent aussi…
kenavo comme ils disent au pays des galettes et des menhirs alignés (qui ne sont pas les cromlechs gaéliques)!

Régis Paraz dit :

Personne pour garder les moutons. Ils sont soit parqués dans des prés soit en liberté comme les cochons en Corse. Pas de patous mais des borders collies qui doivent être chargés de les rassembler.

Fabien Savouroux dit :

C’est un fait, les eurovéloroutes sont traitées de manière très hétérogène dans les différents pays traversés. Bien souvent, elles empruntent des routes peu adaptées car tracées à marche forcée. Espérons qu’avec le temps, à défaut de raboter les reliefs, elles seront au moins plus sécurisantes et attractives.

Aimé GALDIN dit :

Si tu te mets à ce point du voyage à parler aux toulousains, alors que jusqu’ici tu tétais limité aux montalbanais et aux caussadois, tu as toute mon estime et même davantage. Malheureusement vous n’alliez pas dans le même sens.
L’étape du jour, même si elle t’a usé à cause du zef, t’a fait produire de superbes images. Là, il y a vraiment de la lumière et les couleurs claquent.
Finalement tu es descendu dans un B & B ou dans un campinje ? Je suis finalement très étonné de voir par ton récit la grande fréquentation de l’Irlande, ce qui explique les B & B très souvent pleins.
Bonne route pour demain.

Régis Paraz dit :

Je suis dans un B&B. Je dois être bien fatigué si je n’arrive plus à me faire comprendre.

Fred Singla dit :

Bonjour Régis,
Je rebondis sur ton commentaire de L’EuroVélo 1. Je suis actuellement sur l’EV 8, du moins la partie française, de Vintimille au Perthus.
Fléchage quasi inexistant. Aujourd’hui, 3 km de route non bitumée et bien dégradée. Personnellement, ça ne me gêne pas d’autant plus que je suis en gravel. Mais quid d’une personne en vélo de route ?!

Amicalement.
Fred
Instagram : cyclofred

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