Tour d’Irlande : Jour 30 — Mercredi 05 Juin

Hier soir, mon hôte du B&B m’a déposé au pub situé à 2 km. C’était un petit pub isolé au bout d’une route sans issue, au bord de l’océan. Il n’y avait que quatre habitués en train de boire leur Guinness. Le patron et les clients ont engagé la conversation avec moi, se demandant d’où je venais et comment j’avais pu atterrir dans ce coin au bout du monde.
Nous avons fini par parler de rugby, et le patron m’a mentionné Serge Blanco. Visiblement, ici non plus, ils ne sont pas de fervents supporters du Leinster. Ils se sont réjouis quand je leur ai dit que j’avais assisté à la finale en compagnie de supporters du Munster.
Ensuite, je suis rentré à pied.
L’étape du jour
Toujours du vent d’ouest ce matin au moment du départ. Il est un peu moins violent qu’hier, mais il va forcir ensuite. Il ne pleut pas. Je prends trois courtes averses pendant l’étape. De belles éclaircies entrecoupées de gros passages nuageux rythment mon avancée.
Souvent, la route est bordée de haies hautes, me laissant seulement quelques petits points de vue sur l’océan. J’ai du mal à photographier : soit il n’y a pas d’accotement pour garer le vélo, soit il se met à pleuvoir.
J’ai le temps de sécher entre les averses, et ma Gore-Tex reste efficace. Néanmoins, c’est la première fois que j’ai froid en pédalant depuis mon arrivée en Irlande. J’ai déjà eu froid, mais seulement à l’arrêt ou après l’arrivée. Je sens que je suis bien monté au nord.
Alors que je n’emprunte que de petites routes, un passage obligé de dix kilomètres sur une route nationale est désagréable. Je quitte cette nationale qui va directement à Sligo pour reprendre une route côtière. L’EuroVelo 1 me fait prendre un raccourci d’un kilomètre sur une route très étroite et défoncée avant de rejoindre des routes plus civilisées.
J’affronte un vent violent de face sur huit kilomètres avant d’arriver à Strandhill.
Le vent me pousse ensuite sur les huit derniers kilomètres jusqu’à Sligo.
À Sligo, je me rends chez un vélociste pour consolider la fixation de mon porte-bagages. Pendant l’étape, j’ai dû plusieurs fois le recentrer, car la sacoche gauche frottait sur le pneu. La pièce cassée ne servait pas seulement à rigidifier l’ensemble, mais aussi à maintenir le porte-bagages dans son axe.
Un premier vélociste n’est pas coopératif et me renvoie car il a trop de travail. Le deuxième, bien qu’occupé lui aussi, accepte de me dépanner pour que je puisse terminer mon voyage sereinement. Je lui laisse le vélo et je vais le récupérer à dix-huit heures. Il est situé à environ 700 m de mon B&B.
Ce soir, je vais essayer de découvrir la ville qui me semble bien animée.
La vidéo du parcours de l’étape
En fonction de votre navigateur vous avez la possibilité de contrôler les paramètres de la vidéo soit avec un clic droit de souris (Firefox) en survolant la vidéo soit à l’aide des commandes en bas à droite du lecteur (chrome…).
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