Voyage en Bretagne : jour 6 — Dimanche 10 Avril

Serge, l’Agenais, l’avait prédit il fait froid au départ (2°) et les prés sont recouverts de gelées blanches.
Comme prévu, l’essentiel du relief se situe dans les trente premiers kilomètres. Les jambes tournent bien et j’arrive sans grande fatigue à Hennebont. C’est dimanche, je croise de nombreux cyclistes soit en peloton soit roulant seuls. Ils roulent tous très vite dans cette terre de Bretagne qui a donné vie à beaucoup de champions. Aucun, ne salue le “cycloclodo” avec ses sacoches sauf autour de Plouay où j’ai droit à un petit signe amical chaque fois que je croise l’un de ces coursiers.
A partir de Hennebont, je m’attendais à une fin d’étape facile mais c’était sans compter sur Eole qui s’est malicieusement mis à contrarier ma progression.


Durant cinquante kilomètres, j’aurai le vent de face.
A Plouhinec, je pensais rejoindre le bord de mer puis prendre un bac et arriver à Etel comme je l’avais fait lors de mon tour de France, mais Philippe, Cent Coliste de Vannes, m’avait informé que le bac ne fonctionne qu’à partir du mois de mai.


Peu avant Erdeven, je choisis aussi de raccourcir un peu mon étape. Je n’avance pas vite à cause de la fatigue et du vent et j’ai peur de louper le bateau si je privilégie ensuite la côte sauvage sur la presqu’île de Quiberon. Je prends donc la D781, route rectiligne sans intérêt mais qui est très calme ce dimanche pour rejoindre Sainte-Barbe où Philippe m’a indiqué une piste cyclable qui permet de rejoindre directement la presqu’île en évitant la circulation intense de la D768.
J’ai un peu de mal à trouver la piste, atterrit deux fois dans des chemins avant qu’une cyclotte ne me remette sur la bonne voie. J’arrive ainsi directement sur la piste cyclable longeant la route à grande circulation d’accès à Quiberon.


Je suis la piste pendant sept kilomètres avant de bifurquer et prendre la route de la côte sauvage. C’est dimanche, ce sont les vacances de la zone bretonne et la circulation est intense. Les routes ne sont pas très larges et certains automobilistes ne sont guère patients pour me doubler. Lors de mon tour de France, le 8 juin 2011, je n’avais eu aucune circulation sur cette même route.
Je fais de multiples arrêts photos ce qui me permet de récupérer un peu car la moindre petite bosse est douloureuse à passer.





Au bout de 80 km, je vois enfin le château Turpault situé au bout de la presqu’île tout près de port Maria où je dois prendre le bateau. J’arrive au port à 16h30 pour prendre le bateau de 17h.

Pour la traversée, je suis frigorifié. Je me réfugie à l’intérieur du bateau et n’ai pas le courage de sortir photographier le départ de Quiberon et l’arrivée à Belle-Île. Peut-être au retour…
L’hôtel étant situé juste en face du débarcadère, je m’y engouffre rapidement pour prendre une douche réconfortante avant d’aller dîner dans un restaurant sur le port (encornets, moules au menu). Etant très fatigué, je décide dès mon entrée dans l’hôtel de rester un jour de plus sur l’île afin de prendre une journée de repos.
Je pensais la prendre avant de faire le tour de l’île à vélo mais les prévisions météo m’incitent à rouler plutôt lundi.



La vidéo du parcours de l’étape
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La vidéo de la traversée
Vidéo générée par l’application Relive
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