Huit jours de découvertes de paysages et de villages dans les départements du Cantal, de la Lozère et de l’Aveyron. UN coup de cœur particulier pour l’Aubrac.
Cantal : du 4 au 7 septembre
Pour le deuxième jour, c’est une randonnée depuis la vallée de la Jordanne qui me permettra de franchir 3 cols et de visiter le BPF de Salers.
montée au col de Néronne par la vallée de la Maronneà Salers
Le troisième jour, j’avais prévu un autre circuit de 3 cols à partir de la vallée de la Jordanne mais il pleuvait beaucoup. J’ai mis alors le cap sur Aurillac. Je profite d’une belle éclaircie avant de nouveaux orages à Aurillac pour aller escalader le col du Croizet situé à 2 km du centre ville. La montée est courte mais rude. Le beau temps revenu en fin d’après-midi me permet de faire une visite de la ville.
la maison consulairela maison consulairevisite d’Aurillac
Le dernier jour dans le Cantal me permettra de visiter le site BPF de Saint-Mamet-la-Salvetat par une boucle de 67 km. Le temps menaçant et la fraicheur ne m’ont pas incité à sortir l’appareil photo. L’après-midi, je rejoins en voiture Nasbinals où j’ai prévu deux jours de découverte de l’Aubrac avec mon ami Jacques Juillard.
lac du barrage de Saint-Etienne-Cantalès
Lozère, Nasbinals : 8 et 9 septembre
Le 8 septembre, avec Jacques nous avons prévu une dégustation d’aligot au Relais des lacs dans un buron situé 1,5 km avant le col de Bonnecombe. Nous montons au col de Bonnecombe puis basculons sur les Hermaux avant d’aller au col du Trébatut puis de remonter au col de Bonnecombe et rejoindre le restaurant. Depuis le temps que je rêvais de découvrir l’Aubrac, je n’ai pas du tout été déçu que ce soit par les paysages ou la qualité de la restauration. L’aligot, servi à volonté était léger et savoureux. L’auberge mérite le détour.
troupeau de vaches Aubrac
aligot délicieux
Au retour, nous ferons un petit détour vers le lac de Saint-Andéol puis un autre pour aller voir la cascade du Déroc. Après avoir roulé sur 400 m de bonne piste, nous rejoignons le haut de la cascade, posons les vélos et allons à pied au bas de la cascade sous laquelle nous passons pour remonter de l’autre côté par un autre sentier.
lac de Saint-Andéolcascade de déroc
Après 57 km et 800 m de dénivelé intégralement réalisé dans le département de la Lozère, nous arrivons à Nasbinals que nous prenons le temps de visiter. Nasbinals est situé sur le chemin de St-Jacques de Compostelle et le village est bien animé avec les nombreux pèlerins de passage.
9 septembre : deuxième circuit avec Jacques à partir de Nasbinals à travers 3 départements : Lozère, Cantal, Aveyron. Il me permettra de valider mon dernier BPF du Cantal ( St-Urcize) et 3 cols. La température est fraiche au départ.
pont de Gournierle Bèsencore un beau sorbier
Le vent va se lever en cours de route et apporter de gros nuages.
au-dessus du village de St-Urcize
Å St-Urcize, nous visitons l’église qui abrite le calice utilisé lors de la dernière messe de Louis XVI avant son exécution.
Ensuite nous reprenons la route qui nous conduit au Pas de Mathieu, pas facile avec le vent de face, puis à la Croix des Trois Évêques à la limite des 3 départements de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère avant de franchir le col d’Aubrac qui va nous ramener à Nasbinals.
au fond le plomb du Cantalvers le col d’Aubrac
En début d’après-midi, Jacques rentre chez lui au Puy-en-Velay tandis que je rallie le camping de Saint-Côme d’Olt, dans l’Aveyron au bord du Lot où j’ai rendez-vous avec mon ami Yoyo de Montauban pour quatre jours de vélo.
Aveyron, St-Côme-d’Olt : 10 au 12 septembre
Le premier jour, 10 septembre, c’est un circuit qui va nous conduire jusqu’à Bozouls, site BPF du département de l’Aveyron. Nous croiserons souvent le chemin de St-Jacques-de-Compostelle.
chapelle de Trédou avant EstaingEstaing, magnifique village au bord du Lotgarage à vélo devant l’office de tourismeBozouls
le trou de Bozouls
arrêt à la Chapelle St-Pierre, près de Bessuéjouls, sur le chemin de St-Jacques
Nous repassons par le village d’Espalion où nous étions passés ce matin et prenons le temps de le visiter.
le pont vieuxEspalionretour à St-Côme-d’Olt
Le deuxième jour, 11 septembre, je propose à Yoyo de retourner à Nasbinals pour remonter au col de Bonnecombe et manger à nouveau le fameux aligot. J’avais envie de partager ces belles émotions que ma visite précédente m’avait procurées. Pas de chance, c’est dimanche l’auberge est complète (108 couverts), il n’y a plus de place. Idem au buron de Buorn, autre buron qui sert de l’aligot. Si nous ne dégustons pas ces spécialités fromagères nous profiterons néanmoins des superbes paysages. Nous redescendons à Nasbinals et ferons un aller-retour de quinze kilomètres pour aller visiter St-Urcize.
Le troisième jour, 12 septembre nous irons jusqu’à St-Geniez-d’Olt et d’Aubrac par la rive gauche du Lot (véloroute 86) pour un retour par la rive droite. Sur la carte Michelin, les routes semblent suivre la rivière. A l’aller, nous monterons pendant près de 17 km jusqu’à l’altitude de 700 m avant de redescendre pendant 8 km pour rejoindre le joli village de Ste-Eulalie d’Olt que nous prenons le temps de visiter.
visite de Ste-Eulalie-d’Oltboite aux lettrestoujours à Ste-Eulalie
Nous poursuivons notre route jusqu’à St-Geniez où nous franchissons le Lot sur le pont des Marmots. Les habitants de St-Geniez sont appelés les Marmots (voir ici l’origine). Au retour, après quelques kilomètres le long de la rivière, une longue montée nous attend avant de redescendre sur St-Côme d’Olt. la chaleur sera étouffante, le mercure affichant 35°.
église de Mandailleséglise du Cambon
Nous arrivons en milieu d’après-midi au camping, nous nous réhydraterons, profiterons de l’ombre et irons ensuite manger un excellent pavé de bœuf d’Aubrac au restaurant du village.
Le lendemain matin, nous regagnerons nos pénates avec des images plein la tête.
Une semaine après l’ouverture du col du Petit Saint Bernard, l’ami Fabien Savouroux m’a proposé de l’accompagner pour le gravir ce vendredi 11 juin. La balade a été fort belle sous un beau temps radieux, sans circulation excessive à part sur les 3 km entre Bourg-Saint-Maurice et Seez. Peu de motards non plus en ce jour de semaine mais tout de même deux tarés en voiture de sport qui ont pris la route pour un circuit de rallye. Quelques images pour vous donner l’envie de franchir ce haut col alpin aux pourcentages modestes (réguliers à 5%) pour 32 km d’ascension.
vaches tarines pour appellation Beaufortau fond, sommets du Beaufortain surplombant la Tarentaisedans la première partie de l’ascensionà droite le Mont Pourrivues sur le fond de la vallée de la Tarentaise et les sommets de la Vanoise
Nous avons commencé à trouver de la neige au bord de la route après la station de la Rosière-Montvalezan. Vers le sommet, nous espérions passer entre de hauts murs de neige mais nous avons été un peu déçus par leur hauteur modeste.
Le sommet approche
sieste récupératrice dans la ouate
Afin de marquer symboliquement l’élargissement de notre périmètre de liberté retrouvée, nous franchissons le col et allons boire une petite mousse en Italie. A 2188m, il n’y a pas que l’altitude qui est élevée : nous payons 5,50 € le demi !
J’ai découvert en 2020, les sangles ajustables Rok Straps 12 mm pour porte-bagage et j’ai beaucoup apprécié :
Elle sont très pratiques à mettre en place et maintiennent parfaitement la tente ou d’autres affaires posées sur le porte-bagages. Elles remplacent très efficacement les sandows sans en avoir les inconvénients : faciles à régler et à serrer, moins dangereuses que des tendeurs. Le matériel ne bouge pas du tout alors qu’avec des sandows, la tente avait tendance à glisser. L’arrimage des bagages est aussi beaucoup plus rapide et il n’y a aucun risque de recevoir la boucle dans le visage.
Cet article est un témoignage sur l’utilisation de sandales spécifiques pour le vélo compatibles avec les pédales automatiques type SPD. Il en existe plusieurs marques (Shimano, Vaude…). Les sandales de vélo Keen qui avaient une très bonne réputation ne sont malheureusement plus commercialisées. Pour ma part, j’ai des sandales de marque Shimano.
J’utilise des sandales depuis 2011* et les enfile dès le printemps jusqu’en novembre. Je les porte exclusivement pieds nus sans jamais mettre de chaussettes. Lors de mon tour de France de 7 500 km qui a duré 3 mois (de fin avril à mi-juillet), je n’ai eu à mettre que deux fois des surchausses en goretex : pour franchir le col de Soudet, sous la pluie, dans les Pyrénées et le col de l’Iseran, sous la neige, dans les Alpes. La traversée de l’Espagne du Nord au Sud en 2014 a été intégralement effectuée pieds-nus comme pour tous mes autres voyages itinérants.
Outre les avantages de n’avoir plus de pieds en feu l’été et les possibilités de longues sorties, en voyage itinérant c’est très intéressant :
Finies les corvées de lavage de chaussettes (qui ne retrouvent jamais leur couleur d’origine après avoir roulé sur des routes grasses détrempées). Le matin, même si elles ne sont pas sèches au départ après une nuit sous la tente, il n’y a aucun problème ou sensation désagréable à chausser des sandales humides. Si les températures ne sont pas négatives, ce n’est pas du tout gênant de rouler sous la pluie. C’est beaucoup plus confortable que de rouler avec des chaussures fermées. Les pieds ne sont pas compressés. En camping, l’accès aux sanitaires en sandales est plus pratique (juste un petit coup d’eau sur les sandales à la sortie en cas de besoin).
Petit inconvénient : si on s’aventure sur un chemin caillouteux ou s’il y a des ronces, ce n’est alors pas très agréable. Peut-être que des sandales avec une protection des orteils seraient mieux adaptées.
Petite précaution : ne pas oublier de mettre de la crème solaire sur les pieds avant de les chausser pour éviter des coups de soleil sur les parties exposées. Autre inconvénient : le bronzage particulier des pieds, il faut ensuite faire des raccords…
Bien que ces sandales soient un peu lourdes, ce sont devenues mes chaussures principales de vélo, je n’utilise mes chaussures fermées qu’en fin de saison, l’hiver avec surchaussures et en début de saison lorsque les températures sont encore fraîches.
* Mes sandales viennent de rendre l’âme après 13 ans d’utilisation intense. J’en ai racheté une paire : elles semblent un peu mieux taillées. La matière n’est plus la même, elles semblent un peu plus légères et les sangles de serrage me semblent un peu courtes. Je vais les utiliser pour mon tour de l’Irlande de 3500 km et pourrai ainsi faire un retour d’utilisation actualisé.
Pendant mon tour de la France, j’ai été sollicité pour donner mes impressions sur le moyeu Rohloff qui équipe ma randonneuse. Autant en faire profiter tous ceux que cela intéresse. Le bilan est très positif
les avantages constatés du moyeu Rohloff :
• plage de développements large, progressive et très adaptée de 7,10 m à 1,35 m (40 x17) ce qui m’a permis d’avoir de petits rapports de VTT et de ne mettre pied à terre que lorsque les pentes étaient supérieures à 16 % (vélo + chargement 35 kg) et d’avoir des développements un peu plus longs pour le plat que si j’avais eu un triple plateau VTT. • Fluidité de la transmission pas de déraillement => on n’hésite plus à changer de vitesse et on est ainsi toujours sur un rapport adapté et on peut pédaler en souplesse. • Passage progressif des vitesses en montée en relâchant un peu la pression sur la pédale. Possibilité de changer de vitesse à l’arrêt facilitant le redémarrage quand on est chargé comme je l’étais • Sous la cape de pluie, pas de question à se poser pour savoir sur quel plateau on est et s’il y a lieu de changer de plateau. • Fiabilité du système si on ne fait pas l’erreur que j’ai commise (actionner la poignée de changement de vitesse alors que la roue est enlevée et le système débrayé). • Prix de la chaine moins élevé que chaines étroites pour 9 et 10 vitesses.
Inconvénient principal du moyeu Rohloff :
• Roue un peu plus difficile à remettre en place lors de crevaisons et chaine qui tombait malgré la présence d’un petit accroche-chaine brasé sur le hauban (ne pas oublier d’en commander un lors d’une fabrication d’un vélo sur mesure). Problème résolu après modification de l’accroche-chaîne • Prix • Trouver un vélociste compétent en cas de pépin (j’ai eu de la chance avec celui de Briançon très disponible adresse à conseiller) • Avoir un bon vélociste pour monter le vélo afin d’avoir une boite de pédalier de longueur adaptée et ainsi avoir une ligne de chaine parfaite.
Inconvénients supposés :
• Poids. Ceci reste à prouver sur une randonneuse déjà un peu lourde par sa conception. Le moyeu est certes un peu lourd mais on économise le poids de 2 dérailleurs, 2 plateaux, d’une roue libre auxquels il faut aussi rajouter le poids d’un moyeu traditionnel. • Bruit : sur 2 vitesses on entend un léger ronronnement que je n’ai pas trouvé désagréable. Il s’est un peu estompé après la première vidange
Entretien :
• Vidange préconisée après 5000 Km. Je l’ai faite au retour après 9000km pas de problème. L’huile était néanmoins très noire sans doute aussi à cause du rodage. • Changement de la chaine à 9000 km qui a nécessité le retournement du pignon arrière (il est réversible) qui devrait donc encore tenir 9000 km. Je n’ai pas pu entretenir la chaine comme je le fais habituellement pendant mon voyage; elle a donc subi la pluie, le sable des voies dites cyclables non revêtues… et n’a pas été souvent nettoyée.
Conclusion :
Mon vélociste m’avait monté des pattes de fixations de roues qui permettent de remettre un système de transmission traditionnel mais je n’en ai aucune intention tant l’expérience est concluante. Un véritable confort.
Dernier point : il existe maintenant un modèle avec courroie crantée. Cela nécessite un cadre adapté lors de sa construction pour prévoir une mise en place de la courroie. Avantage : plus de cambouis et possibilité d’emporter en voyage une courroie de rechange qui est légère.