Mon tour de la France à vélo : projet et réalisation
Ce projet d’un tour de France à vélo, c’est un rêve qui datait de plus de vingt ans avant sa réalisation !
Une rencontre avec Michel Gasparini 4 ou 5 ans auparavant chez Veloland Chambéry avait réactivé ce projet.
Michel avait effectué un tour de la France de plus de 7000 km en le traçant au plus près des côtes et des frontières. Il m’avait envoyé un dossier qu’il avait monté et j’ai ensuite tracé un parcours avant de le comparer au sien. Nos deux parcours étaient quasi identiques. J’ai modifié ensuite quelques étapes en choisissant parfois de passer à l’extérieur des frontières pour les longer d’encore plus près.
Je m’étais mis dans l’idée de réaliser ce tour d’une traite mais sans délais de temps, en ne découpant aucune étape par avance. Me lever le matin et m’arrêter quand j’en aurai assez, prendre le temps de visiter.
La préparation
Hiver 2009-2010
Je réalise un premier tracé sur cartographie numérique. Il me permet d’avoir une idée du kilométrage total, du temps approximatif pour réaliser le tour et de prévoir le budget nécessaire à une telle entreprise.
Je commence aussi à solliciter mes amis randonneurs au long cours pour qu’ils me donnent leurs conseils, leurs trucs ou astuces diverses pour réussir.
Printemps 2010
Je passe beaucoup de temps pour l’étude et l’achat du matériel. Le choix du vélo est long : adaptation d’un vélo acier avec lequel j’avais déjà réalisé quelques voyages itinérants d’une dizaine de jours au maximum ? Achat d’une randonneuse avec la bagagerie plus adaptée à un long voyage ? J’opte finalement pour l’achat d’une randonneuse que je fais fabriquer par Daniel Cattin, artisan réputé à Crolles (38). Mes amis contribuent à cet achat en alimentant une cagnotte pour mon départ à la retraite en juin 2010.
Été 2010
Premier essai de la randonneuse, livrée fin juillet 2010 : ascension du col du Granier par son versant le plus raide en chargeant les sacoches avec des boules de pétanque. Je peux ainsi simuler l’ascension des grands cols qui m’attendent et savoir si mes développements sont adaptés. Un essai assez difficile mais pas assez pour me faire renoncer. C’est ensuite sur les routes d’Alsace et de Lorraine, au cours d’un voyage itinérant d’une semaine en compagnie de deux amis, que je finis de roder “la bête”.
Hiver 2010-2011
Pour le tracé papier du parcours, j’achète un atlas routier qui sera sacrifié : je découpe les pages dont j’ai besoin,les numérote et surligne les routes . Ainsi, je ne partirai pas avec un lot de cartes où seules de petites sections correspondent à mon parcours.
Simultanément au tracé sur cartes papier et numérique, je fabrique un carnet de route sur tableur informatique où je note les n° de carte, les routes, intersections, altitudes et km. La moyenne pour tracer le parcours doit avoisiner les 50 kilomètres/heure ! Plus rapide que sur le vélo !
Ce sont plus de 50000 clics de souris qui me permettent de tracer la carte électronique du parcours qui est sur le site. L’avant bras est ainsi suffisamment musclé pour pouvoir appuyer sur la poignée du frein.
Le matériel
Une randonneuse en acier avec moyeu rohloff et moyeu dynamo shimano à l’avant. 4 sacoches étanches Vaude et une sacoche de guidon Ortlieb.
La réalisation d’un rêve
Au départ, je pensais partir quelques jours après mon départ en retraite mais cela m’aurait obligé à rouler sur des routes de côtes surchargées l’été. Un départ après le 15 Août m’aurait entrainé jusqu’en Novembre. Le départ a donc eu lieu fin avril 2011 et m’a imposé un tour dans le sens anti horaire. Un tour dans l’autre sens à cette époque n’était pas possible car les cols de l’Iseran, Galibier, Izoard et Bonette étaient fermés. L’intérêt de le faire dans le sens où je l’ai réalisé c’est d’avoir la mer toujours à droite. Cela permet d’avoir ainsi de jolies perspectives sur les criques ou rochers le long des côtes découpées.
On m’avait dit que dans ce sens là le vent était plus défavorable. Je n’y ai guère prêté attention car quand on fait du vélo on a toujours l’impression que le vent nous est défavorable ! En fait, il a été autant défavorable que favorable.
26 avril – 21 juillet 2011
Mon parcours a fait plus de 7500 km avec une visite de la presqu’île de Quiberon, des îles de Ré et d’Oléron et des 8 coins de l’hexagone 😉 😉 : Lauterbourg, Dunkerque, Cap de la Hague, Pointe du Raz, Hendaye, Cerbère (col des Balitres), Menton et St Gingolph.
C’est un tour qui a duré presque 3 mois comme prévu. (87 jours, 5 jours de repos et 82 étapes)
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