Jour 9 — Mercredi 23 Mai
Avant de décrire cette étape, revenons sur hier. Un peu lassé de la nourriture lyophilisée, idéale pour son poids dans les sacoches mais légère aussi dans l’estomac, j’ai décidé de m’offrir un bon restaurant. Après le fameux poulet de Bresse à Tournus, il y a deux ans, c’est à nouveau en Bourgogne que je succombe à la tentation ! La gastronomie étant pour moi une composante essentielle du cyclotourisme, je dîne au Cheval Blanc et je ne suis pas déçu : c’était succulent !
- Cassolette d’œufs en meurette à la lie de vin et pleurotes
- Filet de bœuf charolais, pommes grenailles et sauce vigneronne de foie gras (la viande était fondante !)
- Mille-Feuilles aux pommes, crème pâtissière aux amandes et calvados (à défaut du pain perdu à l’orange et au miel, glace pain d’épices en rupture)
Le tout avec deux verres de vins de Vezelay que je ne connaissais pas et qui méritent le détour (aussi bien en blanc qu’en rouge). Miam miam !
La vidéo du parcours de l’étape
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Vidéo générée par l’application Relive
Ce matin, brouillard au départ (je précise, afin qu’il n’y ait pas de confusion, le vrai, celui humide qui bouche l’horizon). Je descends donc prudemment jusqu’à St-Père. Il fait froid. Après St-Père, la route monte et je n’arrive pas à me réchauffer. L’humidité persiste encore pendant une bonne demi-heure et le soleil fait enfin son apparition alors que je suis dans la forêt entre Usy et Avallon. Je prends en compte les conseils de Jean-Yves Breton dans son commentaire sur l’article d’hier pour entrer dans Avallon. Il m’avait prévenu : la montée est assez rude et c’est seulement à ce moment-là que je commence à avoir chaud. Je remercie chaleureusement Jean-Yves car effectivement cela m’a permis de voir le secteur intéressant de cette ville. Je l’aurais vraisemblablement manqué sans son conseil avisé. A Avallon, j’ai déjà une bonne dénivelée dans les jambes.
Entre Avallon et Montréal, j’évolue sur un plateau bordé par de nombreux champs de céréales ou de lin. La route est large mais il n’y a pas de circulation. J’arrive assez rapidement à Montréal car la route est relativement plate. Il commence à faire très chaud et des nuages orageux commencent à se former. Je monte sur un nouveau plateau, toujours au milieu de champs de lin ou de blé, sur des routes tranquilles, traverse quelques villages déserts.
Quelques côtes ne sont pas faciles à négocier avec la fatigue qui commence à se faire sentir. Après une redescente, j’arrive finalement à Ancy-le-Franc : office de tourisme, bars, bureau de tabac tout est fermé à 14h30, le village est désert. De gros nuages noirs annoncent un orage imminent. Je passe au château, personne non plus. Je repars alors pour Noyers-sur-Serin. Il me reste dix-huit kilomètres à parcourir et je vais vraisemblablement me mouiller.
J’arrive au pont enjambant le canal de Bourgogne, je prends une photo d’une grosse bâtisse au bord du canal et repars. Les premières gouttes de pluie tombent. Je traverse le pont et vois qu’à l’entrée du chemin conduisant à cette maison photographiée, il y a un panneau. Je m’approche et lis : Botica bar, petite brasserie, camping. je suis sauvé. Je m’y réfugie, je reçois un accueil chaleureux et décide de m’arrêter ici, bien content de mettre un terme à cette étape casse-pattes.
Il s’agit d’une structure qui appartient à un CAT (Centre d’Aide par le Travail) et offre des services de gîte rural, bar, brasserie et camping.
La trace GPS de l’étape
Jour-09-VI2018
Vézelay (89) → Ancy-le-Franc (89)Huitième étape
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