Jour 28 — Dimanche 16 Juin
Je mets le réveil à six heures et j’arrive à partir à sept heures. J’espère arriver au Pont de Brotonne avant qu’il ne soit fermé. Le passage des voiliers sous le pont étant prévu vers 15h30 je pense avoir une chance. Je suis néanmoins stressé car si je ne peux pas le franchir, je n’ai aucune autre alternative pour traverser la Seine, les bacs ne fonctionnant pas aujourd’hui.
La vidéo du parcours de l’étape
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Vidéo générée par l’application Relive
J’appuie sur les pédales et j’arrive en moins d’une heure à Caudebec-en-Caux, site BPF où je ne m’attarde pas. La boulangère me dit qu’il y a déjà un beau comité d’accueil au pont (gendarmes). Je file et monte au pont (il y a une bonne montée pour l’atteindre). Effectivement, quelques véhicules de gendarmerie et de nombreux gendarmes bloquent l’accès aux voies cyclables. Le pont est interdit aux cyclistes et piétons mais la circulation automobile est autorisée. Il n’y a pas beaucoup de circulation à cette heure-là, le pont est à deux voies avec une bande cyclable de chaque côté. Je me dirige vers les gendarmes qui m’interpellent et je leur explique que je voyage, leur montre mon itinéraire. J’essuie un refus autoritaire et pas aimable de la part du « chef » alors que j’ai demandé poliment. J’aurais espéré au moins un peu plus d’empathie de la part de cette personne (j’en ai plus sentie de la part de certains autres) même s’il ne fait qu’obéir aux ordres. Mais une mesure administrative idiote :
- Fermer un pont 7 heures avant l’évènement
- Interdire un passage qui se fait en cinq minutes en toute sécurité
- …
impose aux gendarmes d’obéir. Si la crainte de ceux (préfet ?) qui ont pris cette décision était qu’il n’y ait personne qui stationne sur le pont, il suffisait de faire des patrouilles. Il y avait suffisamment de véhicules et de gendarmes « désœuvrés » à l’entrée du pont pour le faire.
Je suis obligé de redescendre et au rond-point, je fais du stop en espérant qu’un véhicule utilitaire veuille bien s’arrêter et charger mon vélo pour me faire passer le pont. Quelques véhicules pouvant faire l’affaire passent mais aucun ne s’arrête. Finalement au bout d’une dizaine de minutes, un fourgon s’arrête et le chauffeur accepte de charger mon vélo. Il est cycliste et il y a déjà un VTT à l’intérieur. Je peux reprendre le cours du voyage.
Les kilométrages et la dénivelée affichés en tête d’article correspondent à ce que j’ai réellement fait sur le vélo (déduction faite du passage du pont en camionnette). Sur la carte, ils sont légèrement différents puisque issus des données enregistrées par le GPS qui a « tourné » pendant le transfert.
Je pense en avoir fini avec les difficultés puisque je vais m’éloigner des boucles de la Seine dans treize kilomètres.
J’arrive à Aizier et là, la départementale que je dois emprunter est en sens interdit. Des panneaux DDE mais aucun document mentionnant un arrêté administratif n’y est affiché. Pas de gendarmes ici mais des bénévoles qui aiguillent les voitures vers des parkings dans les prés environnants. Je m’engage dans le sens interdit et personne n’intervient. J’aurais pu en toute légalité marcher à côté du vélo mais j’aurais alors utilisé une plus grande largeur de route. Du haut d’un parking, une bénévole un peu plus zélée m’interpelle un kilomètre plus loin. Je continue néanmoins ma route et ne croise que quelques véhicules qui roulent bien à droite ne sachant pas que la route est à sens unique. Je bifurque au sommet de la côte et j’en ai définitivement fini avec les ennuis liés à la grande parade.
Le reste de l’étape se déroulera sur des routes très vallonnées. Je suis obligé de m’employer car j’ai encore un vent défavorable. Je découvre la ville de Pont-Audemer qui est très jolie et animée en ce dimanche matin.
Quelques images de Pont-Audemer
Puis je continue, toujours face au vent, au milieu des champs de céréales ou de quelques champs de lin.
J’arrive en début d’après-midi à Cormeilles où j’avais repéré un camping mais celui-ci n’existe plus.
Deux petits coups de fil me confirment qu’il y a deux campings dans les dix kilomètres suivants.
Je choisis le plus proche car cette journée m’a pompé pas mal d’énergie.
J’arrête là mon résumé, il est tard. La connexion internet a été coupée au moment où la télévision a été allumée pour un match de foot (Interférences ?). Elle refonctionne maintenant que la télé est éteinte.
Dans ce camping, je dois être un des rares français : il y a essentiellement des britanniques et quelques Belges et Hollandais.
La trace GPS de l’étape
Jour-28-VI2019
Jumièges (76) → Le Brévedent (14)Vingt-sixième étape
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